Exercice dorénavant bien ancré dans le calendrier de l'Armée de l'Air et de l'Espace, l'édition 2024 de Volfa s'est déroulée comme de coutume durant trois semaines au mois de mars. En plus des aviateurs, cet entraînement a profité aux marins, aux terriens, et aussi à quelques pays étrangers. 

Même s'il est majoritairement localisé à Mont-de-Marsan, Volfa en plus des chasseurs, comporte un volet transport aérien centré principalement à Orléans sur la BA123.

Volfa dans le Loiret

Pour cette édition 2024, en plus des A400M et Hercules de l'Armée de l'Air et de l'Espace, les canadiens du 436 Squadron de CFB Trenton participaient avec deux C-130J-30 servis par 34 personnels, quant aux britanniques ils jouaient avec un Atlas de RAF Brize Norton, mais seulement durant les deux premières semaines d'exercice. 

Les scénarios de Volfa étant axés sur la haute intensité, seulement les équipages les plus expérimentés y participaient, les équipages moins qualifiés apportaient habituellement leur soutien lors de la phase de préparation des vols. 

Les Super Hercules et Atlas, par leur modernité, offraient la possibilité qu'un transporteur puisse parfois être désigné MC (mission commander) lors de certaines missions. Dans le cas de l'A400M sa technologie permet que les personnels se détachent du pilotage pour se consacrer plus à la conduite de la mission.

Les moyens de communications actuels permettaient que les mass briefing soient menés à distance depuis les bases de chaque participant.

Les missions réalisées par les transporteurs étaient principalement, le transport de fret, le posé d'assaut (sur le terrain de Caylus), l'exfiltration de ressortissants, et le parachutage.

Le 3e RPIMA

L'Armée de l'Air et de l'Espace en particulier, et les armées françaises en général étant comptables des moyens octroyés par les budgets, il faut que chaque litre de carburant brûlé offre le retour sur investissement maximum. Aussi les missions de parachutages effectuées durant Volfa bénéficièrent au 3e RPIMa de Carcassonne qui monta une semaine à Orléans avec une centaine d'hommes afin de sauter quotidiennement. En revanche les parachutistes ne participaient pas à l'exercice, ils déroulaient leurs propres missions. 

Le 3e RPIMa était appuyé par le 15e CMLP (Compagnie de Maintenance Largage Parachutage) de Montauban. Cette unité est en charge du séchage des parachutes, de leur examen ainsi que de leur pliage. Ces opérations ne pouvant être réalisées à Orléans, 500 parachutes furent amenés sur la BA123, et donc limitait le nombre de sauts à 500...limpide!

Il est à noter que les sangles pour accrocher les parachutes n'étant pas identiques selon que l'avion largueur est un Hercules ou un Atlas, cela conduit le RIPMa à utiliser deux types de parachutes différents. Les voiles utilisées permirent aux hommes de sauter au poids maximal de 165 kilos (leur équipement individuel ainsi que des gaines contenant du matériel supplémentaire).

Une participation remarquée

La présence étrangère à Orléans montrait l'intérêt de ce genre d'exercice pour les transporteurs. Ainsi durant ces trois semaines les avions de transport participèrent à une vingtaine de missions durant lesquelles un à six appareils étaient impliqués.